L’ORGANISATION
Chaque Personne est avant tout reconnue dans sa singularité. Les préférences individuelles et les habitudes de vie sont au coeur du quotidien.
Traditionnellement nous avions l’habitude de…
-
Considérer les Personnes comme des résidents ou des patients, souvent définis par leur pathologie. L’accompagnement était essentiellement centré sur le soin et la sécurité. Nous pouvons entendre parler de : « la chambre 212 », « la personne démente ».
-
Les horaires des repas, des soins et des activités étaient fixes, sans tenir compte des préférences personnelles. L’entourage était perçu comme simple visiteur, avec des horaires de visite stricts et des échanges limités à des informations médicales.
-
Les établissements étaient généralement grands, centralisés, impersonnels et peu conviviaux, pensés surtout pour l’efficacité organisationnelle et économique, avec une séparation marquée des métiers (soins, animations, administration).
-
Les espaces privés (chambres) étaient standardisés et peu personnalisables, tandis que les espaces communs (couloirs, salons) étaient souvent froids, anonymes, peu adaptés à une véritable vie sociale et communautaire.
-
Institutionnalisée et en attente des prestations définies d’emblée selon une organisation centrée sur les tâches. Une articulation de journée définie par l’organisation et les professionnel·le·s.
-
L’architecture et les constructions d’établissements mettaient l'accent sur l'esthétique, la fonctionnalité technique et les coûts. Des chambres privées organisées comme des chambres de structures médicalisées et peu pensées comme des logements domiciliaires.
les NOUVELLES propositions du modèle aedis
La philosophie qui prédomine se base sur les forces et le maintien de l’autonomie (dans le sens de « la capacité à agir par soi-même dans le sens de ses propres intérêts et préférences conscients) et le respect de l’autodétermination (dans le sens de permettre à la personne de développer ses compétences et fonctions pour être actrice de sa propre vie et pour faire des choix concernant ses actions sans influence ou interférence externe).
Pari inversé qui met l’organisation au service de la prestation et donc qui place le focus sur la clientèle, le respect de son rythme et de ses besoins (changeants), et la prestation à réaliser. Cela place la clientèle au premier plan, réellement, l’impliquant concrètement dans la définition de ce que doivent être les journées et de ce qui est important pour elle et dans sa perspective.
L’usage « domestique » des lieux renvoie aux gestes quotidiens permettant l’organisation du « foyer » tels que préparer le repas, recevoir, se laver, lire, etc. Les espaces privés visent à créer des espaces qui répondent aux besoins émotionnels, sociaux, spirituels et physiques des Personnes et utilisateurs.
Exemples concrets
↘ Respect de l’intimité
On frappe à la porte et on attend d’être invité avant d’entrer dans un espace privé.
↘ Prise en compte des rythmes de vie
Les habitudes personnelles sont respectées : se lever tard, prendre une douche en soirée ou manger à des horaires différents devient possible.
↘ Encouragement à l’autonomie
Chacun est encouragé à faire ce qu’il peut seul, même si cela prend plus de temps.
↘ Décisions partagées au quotidien
Les décisions quotidiennes se prennent ensemble : choix des menus, participation aux repas, jardinage, cuisine partagée.
↘ Accueil chaleureux des proches
L’entourage est le bienvenu au quotidien : repas partagés, café improvisé, moments de vie vécus ensemble.
↘ Personnalisation des espaces privés
Les chambres sont aménagées librement avec des objets personnels, il est même parfois possible d’amener son animal de compagnie.
↘ Création d’un cadre convivial
Les petites unités de vie favorisent une ambiance conviviale, propice aux liens et à la familiarité.
↘ Valorisation des proches
Les proches sont reconnus comme ressources précieuses : leurs connaissances sur les habitudes du résident sont prises en compte dans l’accompagnement.
↘ Référent unique & suivi
Un interlocuteur unique permet un suivi cohérent et des échanges facilités avec l’entourage de la Personne.
Un partenariat actif où l’entourage est considéré comme des acteurs privilégiés de l’accompagnement.
Des espaces ouverts, humains et partagés
Les lieux de vie ressemblent désormais davantage à une maison qu'à un établissement de soins. Les espaces communs sont chaleureux, invitant à la convivialité et aux échanges naturels, avec des cuisines ouvertes, salons confortables, jardins accessibles et accueillants.
L'ouverture sur l’extérieur est encouragée : les établissements deviennent des lieux de vie ouverts à la communauté, permettant des échanges réguliers avec le quartier, favorisant des rencontres intergénérationnelles, des repas ou fêtes conviviales avec l’entourage, et l’intégration des activités habituelles comme sortir faire ses courses ou participer à des événements locaux.
Ainsi, avec le modèle aedis, chaque Personne et son entourage retrouvent une véritable qualité de vie, au plus proche de leurs habitudes, dans un environnement humain, respectueux et épanouissant.